Définition
Il existe plusieurs définitions de la fugue. La plus souvent retenue nous explique que la fugue constitue le fait pour un mineur de quitter volontairement le domicile familial ou tout autre milieu de garde (famille d’acceuil , foyer de groupe , centre de réadaptation …) sans l’autorisation de la personne qui assure sa garde. Il peut s’agir d’une fugue :
S’il a laissé des indices démontrant qu’il a pu partir de son propre chef , par exemple en prenant de l’argent, des vêtements ou des effets personnels |
Les causes
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Conséquences
- Pendant leur fugue, une majorité de fugueurs ont trouvé refuge chez des connaissances et ont pu satisfaire leurs besoin de subsistance. Toutefois, la fugue comporte des risques et est à la base d’expériences émotionnelles négatives. La fugue est en elle-même un facteur de stress, elle implique une perte des repères familiers pour le jeune avec le risque de l’éloigner des personnes susceptibles de l’aider.
- Quels que soient la durée de la fugue et le lieu où ils ont trouvé refuge, les sentiments négatifs envahissent la plupart des fugueurs. Au cours des entretiens approfondis, une majorité d’adolescents ont exprimé des sentiments de peur (d’être retrouvé, de rentrer chez eux, des réactions de leurs parents …), d’insécurité, de tristesse et de solitude durant leur fugue. Pour survivre, certains jeunes ont dû avoir recours à des comportements déviants et à risque (vol, vente de drogue, mendicité, prostitution …). Si plus de la moitié des jeunes interrogés n’ont pas connu de réels problèmes matériels, d’autres parmi ceux qui sont partis plus de deux nuits ont été confrontés au manque de nourriture ou d’hygiène, ainsi qu’aux difficultés à la survie dans la rue …
- Le risque de victimisation chez ces jeunes est d’autant plus grand que la fugue va durer. Les adolescents peuvent être confrontés à des groupes délinquants. Certains adolescents ( entre 1/3 des 27 fugueurs selon le délit) avaient eu recours à des comportements déviants avant leur première fugue, d’autres en usent davantage pendant leur fugue (ex: aggravation de la consommation de drogue ). Les entretiens approfondis ont révélé que la plupart des adolescents qui avaient déjà commis un délit avant de fuguer vont répéter ces délits au cours de la fuite, dont les plus fréquents sont la consommation des produits illicites, le vol, la violence …
- Ces comportements sont plus fréquents chez les fugueurs récidivistes du milieu parental et de l’institution. Par ailleurs , 19 de ces 27 mineurs ont été ont été victimes d’actes déviants et cela, principalement dans le groupe des récidivistes et des fugueurs de plus d’une nuit. Selon les dossiers de Child Focus, les filles sont davantage sujettes à la maltraitance que les garçons, et elles sont le plus souvent victimes d’exploitation et de violences sexuelles tandis que les garçons sont le plus souvent victimes d’agressions physiques dans la rue.
Suggestions de solutions
Pour éviter que cette situation se renouvelle, le plus important est de renouer le dialogue entre parents et enfant, ce qui est souvent difficile. Il faudrait aussi réfléchir à des outils pédagogiques et mobiliser les médias qui sont le premier lien direct avec les jeunes. Les associations ont remarqué un manque réel de prévention et veulent y remédier.
Quelques statistiques
La majorité des fugueurs sont des pré-adolescents et adolescents. 42% des mineurs fugueurs subissent des violences psychologiques physiques, sexuelles ou des négligences affectives ou éducatives lourdes .
L’acte de fugue intervient en réaction de survie pour l’enfant lorsque l’environnement familial se révèle maltraitant. Les enfants fugueurs sont plus souvent hors de leur foyer parental. 26% des mineurs fugueurs sont placés.
L’acte de fugue intervient en réaction de survie pour l’enfant lorsque l’environnement familial se révèle maltraitant. Les enfants fugueurs sont plus souvent hors de leur foyer parental. 26% des mineurs fugueurs sont placés.
Conclusion
Malgré la crise de l’adolescence et les conflits qu’ils vivent, les adolescents tentent tout de même de tisser des liens significatifs et de confiance avec leurs parents. Même si les jeunes rejettent systématiquement l’autorité de leurs parents et leurs règles, il n’en demeure pas moins que l’amour qu’ils leur vouent est considérable. Il est déjà reconnu que la relation qui unit les adolescents à leurs parents est d’une importance capitale. Ceux-ci représentent une stabilité malgré les nombreuses plaintes que les jeunes peuvent formuler à leurs égard. |
Ecrit par Meriem EL BOUHAMIDI, Khalid LOUZA, Yassine OUNJAR, Mehdi EL IDRISSI
Encadrés par Mme Raghouli, professeur de français du TCC.
Encadrés par Mme Raghouli, professeur de français du TCC.